Jonas a terminé ses études à 17 ans, sa passion pour le domaine des sciences humaines et sociales le pousse à s'orienter vers l'Université d'État d'Haïti. Trois choix étaient possible dès le départ, il voulait faire de son étude un métier sans pour autant penser que sa vie allait prendre une autre tournure.

Un jeune homme passionné, plein de fougue vient de laisser l'école classique, à 17 ans, encore jeune pour commencer une carrière intellectuelle. Pour son projet d'étude il se dit après l'obtention de son diplôme de baccalauréat, il va passer quatre ans à l'université, puis intégré un master et un doctorat à l'international pour ensuite rentré dans son pays et apporté sa pierre à l'édifice du développement de ses institutions. Après son bilan, il décompte environ douze ans pour être enfin prêt. Suite à cela, il décida de choisir Institut National d'Administration de Gestion et des Hautes Études Internationales (INAGHEI) puis, la faculté des sciences humaines (FASCH) et la faculté d'ethnologie ( FE). Ainsi ses nuits blanches vont commencer à se multiplier, parfois par manque de moyen sa journée commençait par un morceau de pain en compagnie de quelques camarades qui croyaient en un avenir assuré. N'étant pas trop préparé, l'examen de l'INAGHEI est fixé à la huitaine, un dimanche, il remue ciel et terre pour maîtriser un seul exercice dans la notion de matrice car, les mathématiques n'étaient pas son fort. Il finit par passer l'examen et sans tarder, il continue sa préparation pour ethnologie. Un choix que ses parents étaient toujours contre, le cinquième jour de la semaine suivante. Il répondait présent à l'appel et selon lui, l'examen était en son avantage parce qu'il avait bien médité les concepts de base. Comme c'était trois choix, en tout dernier lieu, il passa son dernier examen tout en étant dépité dans le model de sujet que l'on donne à la FASCH. Le jeune homme garde espoir en attendant les résultats.
Jonas a réussi
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Jonas en route pour la fac |
Après un mois et quelques jours, les résultats sont déjà prêts pour l'INAGHEI. Tout stressé. La nouvelle allait vibrer ses tympans c'était une grande première pour lui, vue que sa famille était en manque et sa mère a beaucoup misé sur lui, dit-elle, c'est le chef de mon cercueil. Deux semaines plus tard c'est le tour de l'ethnologie, sûr de lui, le petit a encore fait parler le milieu estudiantin. Par contre, il n'a pas réussi la FASCH, mais sans importance. Parce que Jonas était au bord de la gloire versant des larmes de ces nouvelles. Pour lui, c'est un pas qu'il a bien et bel franchi. Le petit décida d'entamer ses deux études en parallèle. Malgré le rectorat n'est pas d'avis.
Sous l'invitation d'une amie, Jonas s'est rendu la FASCH. A l'entrée, il voit un marchand de café, il s'est vite senti chez lui. Madame une tasse de café et deux pains au beurre de cacahuète prononça- t-il. Le rendez-vous était fixé dans la bibliothèque, il rentra sans faire de bruit pour ne pas déranger les intellos de la faculté. Non loin de l'embrasure de la porte il voit un livre et décida de jeter un coup d'œil. Le livre était titré " le métier de l'étudiant" de Hérold Toussaint. Un peu étonné dans sa peau par le titre du livre, en ouvrant le livre il fait un voyage superficiel dans la méthodologie et compris très vite qu'étudiant était un métier.
Jonas et la réalité facultaire
Dans son premier cours à l'INAGHEI un homme se présente devant et dit : mon petit bienvenue à l'INAGHEI c'est la petite Haïti, si un jour INAGHEI change Haïti changera aussi. Jonas s'est abasourdi pendant un moment et rétorqua un peu mais mais.... Pas de mais dit le bonhomme un jour tu comprendras. Après ce cours, il se rend sans tarder à l'ethnologie, le paysage de Price mars semble étonna le petit Jonas regardant les signes de vèvè, les dessins folkloriques qu'il effrayait auparavant et en s'approchant d'eux, il voit que c'était un monde sensible plein d'amour. Chaque image représente une vie. Ainsi se termina sa première journée.
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Jonas aux côtés de ses nouveaux potes, il est très content pour son intégration et sa nouvelle famille |
Dans la semaine qui succède, il entend parler de fête d'intégration à l'INAGHEI, le petit se met sur son trente et un pour présenter dans la fête. Il rencontra pas mal d'étudiants à qui il partage le moment en sortant du couloir en parallèle en l'entrée du comité d'étudiant (CE) chuchota une petite discussion sur une dividende mal répartie entre le comité. Il s'arrêta un moment mais il ne porte guère attention à cela. Il continue son chemin sans fracas. Au rez-de-chaussée, il rencontra un étudiant de l'ethnologie, il semble que c'est un aîné à qui il fait la route pour se rendre à l'autre bout, au cours du chemin, une question bête lui est venu en tête " quand est-ce qu'on va faire l'intégralité dans la faculté d'éthnologie ?. Son ami lui répond honnêtement tu seras intégré après ta première bonbonne gaz lacrymogène frère. Chose dite, en leur arrivant certains étudiants étaient en protestation au moment où il rentre dans la faculté... Le milieu était déjà bombardé, et le mec lui dit bienvenue frère. Ici c'est la guerre.
Des jours se sont passés, des mois écoulés, les examens sont proches, Jonas se lié beaucoup d'amis et commence à comprendre la réalité des espaces facultaires. Il voit INAGHEI comme un terrain politique et ethnologie comme une abime. Il prépara assez bien l'examen pour lui, il compte faire quatre ans pas plus, malgré le temps commence à influencer ses idées ainsi que ses objectifs. Il était au courant à l'INAGHEI, qu'il ya un professeur qui n'actualise pas ses compétences et qui transmet des connaissances superficielles. Qui plus est, c'est un professionnel en bas 40 . Et j'ai même entendu, dit Jonas, qu'il y avait un étudiant mémorant à la faculté linguistique appliquée qui n'arrive pas à obtenir 50 pour son cours pendant qu'il donne les même choses. Jonas se rallie à un autre étudiant qui est aussi un étudiant de l'école normale supérieure. Sans prévenir les autres néophytes on a déchiré toutes copies de texte destiné à notre évaluation. Par la suite, nous protestons notre mécontentement et le décanat a du abandonner l'examen. C'est la première victoire de Jonas ainsi son entré dans la cour des résistants. Pour lui l'INAGHEI est un espace inégal pendant que vous ne pouvez pas manger en venant à la faculté et votre collègue est un ministre.
Un an plus tard, Jonas se rendrait à l'ethnologie il rencontra son ami de l'école normale supérieure qui lui fait la connaissance de Grégory St Hilaire.
- bonjour Grégory dit Jonas
- il reponda bonjour Jonas ! Ey mes amis ce rhum barbancourt est un cinq étoiles.
- et, mon ami lui fut un signe de la tête en souriant " malheureux que je suis le bwa cochon me va bien"
Après quoi, je suivis mon ami on s'est rendu à une réunion à huit clos. C'est là que j'ai découvert que nos supérieure n'ont pas le plan pour améliorer nos sorts dans l'enceinte de l'Université. Un bref constat a été fait en présence Jonas " le projet d'une université d'État intégré où toutes les entités se réuniront dans un campus" à ce moment pense Jonas que l'étudiant en médecine ne pourra pas leurs rabaisser. Dorénavant, lorsqu'il en verrai un étudiant d'une autre entité auprès d'eux qu'ils ne se sentent pas menacer.
De retour à l'INAGHEI, il ya un professeur contractuel qui se plaint déjà et il refuse catégoriquement de donner les notes aux étudiants. A ce moment, Jonas se voit comme un éternel victime, je dois me battre pour terminer avec cette étude ajouta-t-il ; il voit un étudiant qui sort de nul part après avoir terminé sa cigarette il prend des chaises au dessus du décanat et les masquées dans la rue. Environs d'une minute près l'administration était déjà fermée et les gens étaient sur le point de partir. A cette effet, Jonas s'est effondré dans la perplexité, comment un homme a lui seul peut fermer une administration et tous les étudiants sont obligés de rentrer chez eux ? Il prend son sac et retourna à l'ethnologie sur la route Jonas se pose la question suivante : pourquoi je dois me battre pour ce qui me revient de droit ? Sans réponse ! Il commença à fredonner une musique de boukman eksperyans. En arrivant ethnologie il s'assit et suit le cours paisiblement. Comme c'était le mois de décembre le petit ne s'attarde pas à rentrer chez lui.
Jonas rentre dans sa terre natale pour aller visiter sa maman et resta pour la fin de l'année aux côtés de sa famille. Sa sœur étant si fière de son retour et s'aperçoit timidement des changements de comportement de son frère profita le temps pour présenter celui-ci à sa bande comme l'intellectuel de la famille. Sa maman a vieilli remarque t-il mais, il profite le temps pour lui rassurer que le bonheur arrive. Puis, il rentra pour aller saluer les autres.
Des hommes sont tombés
La politique pratiquée au sein du conseil est impitoyable, on se demande à qui la faute. Trop de questions sans réponses pour nous autres étudiants. Des notes peuvent rester jusqu'à trois ans ou quatre ans dans le tiroir d'un professeur. Déconvenue de toute ces situations, Jonas se sent dans une équation aux facteurs inconnus. Il rentra à Port-au-Prince.
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Cette image est une légende pour illustrer notre pensé c'était des étudiants qui manifestaient pour une autre occasion. From Google |
Trois jours plus tard, Jonas se trouve dans le Carrefour de champs de Mars au beau milieu d'une trace de vèvè ensuite pour aller manifester, il se trouve désormais aux côtés des personnes de conviction pour lui certains hommes de couilles viennent de l'ENS, de FLA, de FE, ainsi que de la FASCH. La manifestation commence les étudiants se réclament plus de sécurité, une bonne condition d'apprentissage et un dortoir. Nous sommes en janvier d'une nouvelle année et je suis très déterminé martel Jonas. Ce dernier ajouta, après trois ans à l'université qu'il ne se sente pas en confiance. La peur au ventre chaque jour, la chance ne nous souris avance l'ami de Jonas. La manifestation a pris la direction de lalue destination le rectorat. Il était aux environs de 12h 40 ou 50 on a campé " anba limyè lali an" la police était présent. Les étudiants étaient vraiment frustrés, Jonas voyait un étudiant seul, il lui déconseilla de rester seul. Au bout de trente minutes plus tard la police a été ordonné de nous évacuer, des amis ainsi que moi Jonas avons été fracturé pendant le mouvement. C'est ainsi qu'à terminé cette protestation.
"Seul la lutte libère" lance un étudiant, après quelques semaines passées à la maison, Jonas était vraiment dégonflé, il s'est remis de ses fractures. Nous étions puisant par notre discours, notre pensé émerge aux nombre de fois que nous refusons des pot de vin de la part des hommes politiques pour casser le mouvement. Notre condition était sine qua non. Nous étions environs 20 têtes de ponts, indéniables dans notre position. Pourtant la revendication qui fait trembler nos supérieures était simple. A y comprendre un peu, Jonas était influent mais il était parfois dans l'ombre.
Le mois de mai fait surface nos réunions se multiplient ainsi que nos réflexions, Jonas a rencontré son ami à la FDSE il était accompagné de Greg, Jonas prenait le temps pour féliciter Greg parce que sa revendication était juste en l'occurrence c'est la promesse non tenue de la part du ministère de l'éducation nationale et la formation professionnelle qui est de reconstruire le bâtiment de l'école normale supérieure. En plus de ça, il ne demande que des stages.
A la fin du mois de mai Jonas et ses dix neufs camarades dont l'histoire retiennent leurs noms ont organisé un mouvement sans pareil non seulement nous sommes arrivés devant le rectorat mais nous avons rentré pour regarder les dirigeants aux blancs des yeux, ils savaient pour la plupart d'entre eux qu'ils des incompétents, malgré nous sommes arrivés à destination en revanche le mal nous a piégé. Pendant que nous pensons en affaire avec seulement des éducateurs incompétents mais ils étaient plutôt des politiciens rusés.
Après une marche arrivée à destination nous étions traité de toute sorte, des menaces sont planés sur nous, des hors la loi nous pourchassent. Du fait que nous étions épargné par des assassinats programmés. Le 12 juin de cette année, dix neufs d'entre nous ont été expulsé avec des lourdes accusations. Le mouvement était cassé.
Jonas se sentait décourager un peu parce qu'il vie dans un meli mélo avec l'étude qu'il voulait entreprendre au départ. La nouvelle a enflammé les réseaux sociaux nous faisons la une de nombreux journaux.
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La vitesse de la voiture |
Un an après, Jonas se trouvait non loin de champs de Mars entrain de déguster quelques pâtés. Après quoi il se rendait à l'ethnologie pour suivre un cours à son arrivé l'espace était sous tension. Sans même eu le temps de savoir ce qui se passe, il était témoin d'une voiture qui a chevauché un camarade. Le camarade était laissé pour mort mais de justesse le miracle du bon dieu a été opéré.
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Un étudiant laissé pour mort |
Avec les menaces qui pèsent le dos de Jonas il était dans l'obligation de prendre la fuite, ethnologie a passé quelques temps sans fonctionner. Pour une licence de quatre ans, Jonas était presque dans le bac + 4 mais quatres années qui équivaut à deux années en réalité.
Après l'expulsion de ces camarades et un ami tombé sous ses yeux, Jonas revient timidement à la faculté. Il a déjà écoulé 5 ans dans la licence. Face à des dirigeants qui créent des crises artificielles Jonas se sent las, en plus que sa maman qui commence à rentrer en âge, il voit son rêve entrain de partir en fumé.
Sous la demande de plusieurs camarades Jonas se rend à l'école normale supérieure pour un sit-in. l'heure avance il commence à se faire noir remarque Jonas. Je vois un ami qui se fait décendre en face de moi. Il n'a pas eu le temps de dire un dernier mot. Comme si c'était son pire cauchemar. Celui-ci se voit comme un rescapé, sa vie paraît insensé. Jonas commence à sombrer dans l'alcool dès lors.
Rentré à l'université pour une licence de quatre ans, des étudiants se trouvent coincer pendant près de sept ans, en plus de cela, certains se trouvent souvent sous de menaces. Jonas s'est trouvé la mort en laissant derrière lui sa maman qu'il aurait du prendre soin. Nombreux étudiants de l'université d'État d'Haïti devraient consulter un psychologue. l'UEH est une arme à double tranchant.
📝 Par Emmanuel FRANEZIL, politologue et journaliste en formation.